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Cours ta ville // Au Japon avec Étienne Gélinas

Cours ta ville // Au Japon avec Étienne Gélinas
- Photos de Étienne Gélinas
 
Cours ta ville // Au Japon avec Étienne Gélinas
 
Qu’est-ce qui t'a amené là-bas?
 
Ma fascination pour l’architecture et la gastronomie japonaise, la culture des films et les mangas ont vraisemblablement influencé mon choix de projet de maitrise en architecture qui tourne autour du Lac Biwa, au Japon. Ce n’était pas tant la course à pied qui ne s’est imposée que plus tard dans mon projet, parce que la course prend maintenant une place prépondérante dans ma vie. Je voulais aller au Japon de toute façon. L’idée de faire mon voyage avec ma maison sur le dos s’est aussi imposée en préparant le voyage, comme un défi.
Raconte-moi brièvement ton voyage.
 
Je suis arrivé à Tokyo et le choc culturel a été immédiat, la barrière de la langue et le fait d’être un étranger au Japon est marquant. Je suis parti vers le Lac Biwa dont je désirais faire le tour à la course, la bouchée était un peu grosse. J’en ai fait un bout mais j’ai choisi de remettre le défi à une autre occasion et de profiter du pays.
Par la suite, destination Kyoto, total coup de cœur en raison de sa taille humaine et de sa scène gastronomique, entre autres. J’y vivrais, rien de moins. Finalement, j’ai visité un projet d’iles-musée d’un architecte que j’affectionne beaucoup, Tadao Ando.
Quel est ton parcours favori ?
 
Sur l’ile de Naoshima, accueilli au terminal portuaire des architectes Sana, sur un mélange de route et de sentier qui longeait le périmètre de l’ile, comme un jardin semi-désertique en mouvement, bordé d’eau turquoise, sur du terrain qui disparait selon les marées. C’était l’immersion sur ce terrain enchanteur, plus que le défi physique, qui était le cœur de l’aventure.
Est-ce un bon pays pour la course ?
 
Le climat change du nord au sud, j’y ai passé le mois de décembre, c’était donc frais autour de Tokyo et pratiquement tropical vers le sud, très agréable. Comme c’était le déconfinement, courir était le seul moment où je pouvais enlever mon masque, je voyais alors les gens sourire. Donc oui, dans ce contexte, c’est un bon pays pour la course.
Fun Fact
 
À Tokyo, après 12h de vol, je me fais accoster par une fille qui me dit qu’elle vient de faire un trip de bouddhisme au Mont Fuji et qui me fait répéter des «
aoums » avec elle, en plein aéroport. Bon joueur, j’embarque dans son trip. Bienvenue au Japon!
 
Qu’est-ce qui te fait courir?
 
Principalement pour les rencontres spontanées et le volet aventure et dépassement de soi. Je me suis permis d’aller dans des zones où je ne pensais pas nécessairement être capable d’aller.